jeudi 26 juin 2025

المقاومة - Al Muqawama (Résistance)


Répression de l'antisionisme, instrumentalisation de l'antisémitisme.

Le quotidien Le Monde a récemment publié une tribune demandant à ce que la République « intègre dans sa loi l’antisionisme comme nouvelle forme d’antisémitisme ». Ce texte, rédigé à l'initiative de Nous Vivrons !, collectif engagé dans un soutien inconditionnel à l'État d'Israël depuis l'attaque du 7 octobre 2023, a été signé par plus de 200 personnalités issues d'horizons divers, parmi lesquelles des politiques, comme Gabriel Attal, Aurore Bergé, Christian Estrosi, François Hollande ou encore Manuel Valls, des journalistes, comme Mohamed Sifaoui ou Anne Sinclair, des acteurs, comme Yvan Attal, Gérard Darmon, Charlotte Gainsbourg ou Philippe Torreton, etc. La réponse argumentée que nous publions ici, signée par plus de 1700 personnes, a été refusée à la publication à deux reprises par le même journal Le Monde. Il nous a paru d'autant plus important de contribuer à sa diffusion qu'une proposition de loi votée par le Sénat en février dernier visant à instituer une censure dans les universités concernant la question palestinienne, sous couvert de lutte contre l'antisémitisme, va être examinée par l'Assemblée Nationale les 6 et 7 mai 2025. Les forces de l'ordre françaises, il faut aussi le rappeler ici, portent aujourd'hui systématiquement atteinte à la liberté d'expression au détriment des protestations contre la guerre génocidaire menée par l'État d'Israël et des manifestations de soutien aux Palestiniens.

(Lire la suite sur le site le Media).

dimanche 6 avril 2025

SOI OU NON-SOI : LE DÉBAT.

 

(Ce texte est la transcription d'une communication que j'ai faite le dimanche 30 mars 2025 à la Maison du Yoga du Plan d'Aups à l'invitation de l'Institut de Yoga de Marseille).

Dans une annexe à sa récente traduction des Yoga-Sūtra de Patañjali (Albin Michel, 2023), Marc Ballanfat insiste sur l'importance d'un débat qui a réellement eu lieu dans la capitale de l'empire Gupta à la fin du IV° siècle de l'ère commune à propos du statut de la conscience humaine : d'un côté, les bouddhistes Vasubandhu ou Asanga lui refusent toute aséité, toute qualité d'être Soi, de l'autre, les brahmanistes prétendent au contraire que la pure conscience est le Soi proprement humain. D'après Marc Ballanfat, c'est même sur la base de ce débat qui agite la pensée "indienne1" depuis le VI° siècle a.e.c. et pour défendre les positions brahmanistes qu'auraient été rédigés les Yoga-Sūtra de Patañjali2. Nous allons, pour notre part, réévaluer la pertinence de ce vieux débat en en explorant les enjeux et les limites épistémologiques mais aussi en l'élargissant à toutes les entités en général et en y invitant deux autres protagonistes : la Métaphysique grecque et le Taoïsme chinois.