Comme
nous y
invite
ce grand standard du jazz interprété, ici, par la clarinette de
Benny
Goodman (01)1,
nous allons essayer de comprendre la place que, de tout temps et en
tout lieu, la musique a toujours occupé dans la vie des hommes. Si,
pour
analyser ce problème philosophiquement, nous avons choisi de nous
référer à Friedrich Nietzsche, c’est parce que, parmi les (rares) philosophes qui l’ont abordé sérieusement,
la musique a toujours été, dans son œuvre et même dans sa vie,
une préoccupation constante : pianiste et
compositeur lui-même,
il
déclarait n'avoir jamais été "au
fond, peut-être qu'un vieux musicien ambulant"(Nietzsche,
Fragments
Posthumes,
xiv) et
même que "[s]on
style est une danse"(Nietzsche,
Lettre
à Rhode,
22 fév. 1884).
Aussi, allons-nous essayer de comprendre très précisément ce qu’il
entend lorsqu’il écrit que "sans
musique la vie serait une erreur [ohne
Musik wäre das Leben ein Irrtum]"(Nietzsche,
le
Crépuscule des Idoles)2.