mercredi 28 mars 2018

NIETZSCHE, LA MUSIQUE, LE THEÂTRE ET LA VIE.

 Comme nous y invite ce grand standard du jazz interprété, ici, par la clarinette de Benny Goodman (01)1, nous allons essayer de comprendre la place que, de tout temps et en tout lieu, la musique a toujours occupé dans la vie des hommes. Si, pour analyser ce problème philosophiquement, nous avons choisi de nous référer à Friedrich Nietzsche, c’est parce que, parmi les (rares) philosophes qui l’ont abordé sérieusement, la musique a toujours été, dans son œuvre et même dans sa vie, une préoccupation constante : pianiste et compositeur lui-même, il déclarait n'avoir jamais été "au fond, peut-être qu'un vieux musicien ambulant"(Nietzsche, Fragments Posthumes, xiv) et même que "[s]on style est une danse"(Nietzsche, Lettre à Rhode, 22 fév. 1884). Aussi, allons-nous essayer de comprendre très précisément ce qu’il entend lorsqu’il écrit que "sans musique la vie serait une erreur [ohne Musik wäre das Leben ein Irrtum]"(Nietzsche, le Crépuscule des Idoles)2.