Dès 1945, Hannah Arendt prophétise l'avenir du sionisme.
"[Le sionisme est] un nationalisme inspiré de l’Allemagne, [qui] soutient qu’une nation est un corps organique éternel, le produit de la croissance naturelle et inévitable de qualités inhérentes et [qui] explique les peuples non pas en termes d’organisations politiques mais de personnalités biologiques supra-humaines, [...] un chauvinisme raciste [qui] ne diffère pas d’autres théories de la race des maîtres [...].
[Dans un foyer national juif] "les Juifs “victorieux” vivraient environnés par une population arabe entièrement hostile, enfermés entre des frontières constamment menacées, occupés à leur auto-défense physique au point d’y perdre tous leurs autres intérêts et leurs autres activités. Le développement d’une culture juive cesserait d’être le souci du peuple entier ; l’expérimentation sociale serait écartée comme un luxe inutile ; la pensée politique serait centrée sur la stratégie militaire [...].
L’unanimité de l’opinion est un phénomène très inquiétant, caractéristique de notre âge moderne. Elle détruit la vie sociale et la vie personnelle, qui sont fondées sur le fait que nous sommes différents par nature et par nos convictions […] l’unanimité de masse n’est pas le résultat d’un accord, mais l’expression du fanatisme et de l’hystérie"(Hannah Arendt, Zionism Reconsidered (1), août 1945).
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Génocide sioniste en Palestine : les media occidentaux complices.
"On sait la suspicion qui a accompagné les chiffres du nombre de morts donnés par le ministère de la santé à Gaza, jusqu’à aujourd’hui accompagnés de l’expression « selon le Hamas », alors qu’ils semblent inférieurs à la réalité. Le traitement réservé aux otages palestiniens, déshabillés, humiliés, torturés, est relativisé, la suspicion d’appartenir au Hamas justifiant l’état d’exception. En revanche, les fake news colportées après le 7 octobre sur les femmes éventrées, les bébés décapités ou brûlés dans des fours ont été reprises, car elles avaient été entérinées par des responsables israéliens. Une fois la supercherie révélée, aucune rédaction n’a cru nécessaire de faire son mea culpa pour avoir contribué à colporter la propagande israélienne. En France, le porte-parole de l’armée israélienne a micro ouvert sur les chaînes d’information, et quand un journaliste se décide de faire son métier et de l’interroger vraiment, il est rappelé à l’ordre par sa direction. Pendant ce temps, des propos d’un racisme éhonté, qui frisent l’incitation à la haine ou à la violence à l’encontre des critiques de l’armée israélienne sont à peine relevés. Sans parler de la suspicion qui frappe les journalistes racisé·es coupables de « communautarisme » quand ils offrent une autre vision" (suite de l'article d'Alain Gresh et de Sarra Grira sur le site d'Orient XXI).
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Pendant la "trêve" olympique, le génocide perpétré par les Israéliens sur le peuple palestinien se poursuit impunément.
Par exemple, plus de 129 Palestiniens massacrés en 48 h à Khan Younis.
Mais bon, il en faut plus pour nous démoraliser ...
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Pascal Boniface : la Russie exclue des J.O. mais pas Israël.
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Frédéric Lordon sur la "victoire" du Nouveau Front Populaire.
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"No pasaràn !" : 20 rappeurs contre le R.N.
Accéder au clip vidéo et à la "réaction".
Accéder aux lyrics et à leur commentaire.
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"Depuis le 7 octobre, je suis antisémite !"
Blanche Gardin au Café Littéraire le 1° juillet 2024.
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Israël : un Etat fasciste avec des ministres néo-nazis ?
Interview du diplomate suisse Georges Martin sur le média Antithèse.
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Boycott, Désinvestissement, Sanctions.
En 2005, 172 organisations de la société palestinienne lançaient un appel à une campagne de Boycott, Désinvestissement et de Sanctions contre Israël visant à contraindre cet État à respecter le droit international. L’appel fixe trois objectifs à la campagne : la fin de l’occupation et de la colonisation de la Palestine, l’égalité des droits pour les Palestiniens d’Israël et l’application du droit au retour pour les réfugiés. Ces actions de boycott constituent un moyen essentiel qui nous est offert pour exprimer notre indignation et notre refus face à l’horreur du génocide en train d’être commis à Gaza et dans toute la Palestine occupée.
L’AFPS [Association France-Palestine Solidarité] a souscrit à cet appel et s’inscrit pleinement dans cette campagne.
Ci-dessous une liste de produits, de services et d’entreprises que l’AFPS encourage à boycotter en raison de leurs liens avérés avec le régime d’apartheid israélien et les crimes qu’il commet à l’encontre du peuple palestinien. Cette liste n’est pas exhaustive car elle a été centrée sur les produits et les marques les plus connus que tout un chacun peut être amené à rencontrer lors de ses achats ou ses recherches de services.
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"Anatomie d'un génocide". Le rapport de Francesca Albanese sur la situation à Gaza.
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Le sionisme n'est pas un humanisme ! (Décision de la Cour Internationale de Justice du 26 janvier 2024 - Résolution 3379 de l'Assemblée Générale des Nations Unies du 10 novembre 1975).
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"Si les vies se valaient ..." (Benoît Bréville - Le Monde Diplomatique - Janvier 2024)
"Au regard du droit international, la situation est limpide : la Russie occupe illégalement son voisin ukrainien, tout comme Israël occupe illégalement son voisin palestinien, ce que les Nations Unies ont maintes fois condamné. Tous deux devraient inspirer la même réprobation aux Occidentaux [...]. Il n'en est tien. Dans un cas, les Etats-Unis et l'Union Européenne se tiennent aux côtés du pays agressé, dans l'autre, du pays agresseur.
Dès les premiers jours de la guerre, le Vieux Continent a ainsi ouvert grand ses portes à des millions d'exilés ukrainiens [...]. Nul ne propose d'accueillir les centaines de milliers d'habitants qui voudraient fuir Gaza. [...] Washington et Bruxelles ont riposté à l'invasion russe en prenant des sanctions draconiennes contre Moscou [...]. Rien de tel pour Israël. [...] Alors que les Occidentaux livrent des armes à l'occupé ukrainien, ils en vendent à l'occupant israélien, tout en menaçant de représailles ceux qui soutiendraient militairement les Palestiniens. [...]
Les commentateurs occidentaux ont souvent rapporté les 1 200 victimes du Hamas à un population israélienne de 8 millions d'habitants, calculant que pour un pays de 331 millions d'habitants comme les Etats-Unis, l'équivalent des tueries du Hamas serait l'assassinat de 50 000 civils [...]. Mais qu'en serait-il si on comparait également les 20 000 tués (1) de Gaza pour une population de 2,3 millions d'habitants ? [...] Pour les Etats-Unis [cela en ferait] environ 2,8 millions, soit davantage que le total cumulé de toutes les guerres de leur histoire, celle de Sécession comprise. Près de 70% de la population de Gaza a été condamnée à l'exode. Alors, comparons là aussi : l'équivalent donnerait environ 50 millions de Français et près de 200 millions d'Américains ..."
(1) Dont 18 000 civils. Soit, en trois mois, plus de civils massacrés à Gaza qu'en deux ans en Ukraine ou en quatre ans à Sarajevo ! Et encore n'est-ce qu'un bilan provisoirement arrêté au début du mois de janvier 2024.
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"Nous vous annonçons la bonne nouvelle" (Mahmoud Darwich).
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Nausée (le soi-disant "philosophe" R. Enthoven - 11 octobre 2023).
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"Ils sèment le vent, ils récolteront la tempête" (Livre d'Osée, 8,7) - Communiqué de l'Union Juive Française pour la Paix (9 octobre 2023).
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Meurtre de Nahel Merzouk le 27 juin 2023.
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Coluche, invité du journal d'Antenne 2 Midi le 10 mars 1980.
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Lettre ouverte de Serge (le S.) à l'hebdomadaire l'Ire des Chênaies (n° 963 du 22 juin 2023).
"Salut tout le monde.
Je m'appelle Serge et j'ai été gravement blessé, comme beaucoup d'autres, à la manifestation contre la mégabassine de Sainte Soline du 25 mars 2023. J'ai été atteint à la tête par une grenade, probablement tirée en tendu par un gendarme équipé d'un lanceur de grenade cougar. J'ai subi un grave traumatisme crânien qui m'a mis en situation d'urgence absolue, situation aggravée par le blocage de ma prise en charge par les secours durant la manifestation. Après un mois de coma artificiel et six semaines en réanimation, j'ai été transféré dans un service ... (1) chirurgie, puis en centre de rééducation. A l'heure actuelle, je ressens d'énormes progrès dans ma faculté à bouger, manger et tout simplement échanger et réfléchir. Le chemin va être extrêmement long mais je suis déterminé à tout donner, à me battre pour récupérer ce qui me constituait, tant physiquement que mentalement. Je le fais évidemment pour moi mais aussi parce que je pense que refuser d'abdiquer, refuser d'être écrasé par la machine répressive est une nécessité politique, à l'heure où les Etats font le pari de la terreur et de notre passivité.
Je tiens d'abord à remercier celles et ceux qui, dans ce champ de mines, m'ont porté, tenu la main, prodigué les premiers soins (ralentissement de l'hémorragie, massage cardiaque, intubation, etc.) et m'ont tout simplement permis de rester en vie. Je tiens également à remercier les soignants qui, à chaque stade, ont pris soin de moi et m'aident encore aujourd'hui à reconquérir mon corps et ma tête. Je ne peux que vous faire part du bien fou que j'ai ressenti à ma sortie du coma devant la solidarité massive qui s'est exprimée : assemblées, textes, tags, dons, musiques, actions et messages divers de camarades de par le monde. L'écho de vos voix et des rugissements de la rue nous a aidés, mes proches et moi, à ne rien lâcher. Pour tout cela, je vous dis à toutes et tous un grand merci. Vous avez été énormes.
Tout ceci rappelle qu'il est primordial qu'aucun tabassage, qu'aucune mise en geôle, qu'aucune mutilation, qu'aucun meurtre ne soit passé sous silence par les forces de l'ordre social capitaliste. Ils mutilent et assassinent tellement souvent que cela n'a rien d'accidentel, c'est dans leur fonction. Beaucoup trop d'histoires dans le monde nous rappellent qu'il n'y a pas plus vrai que la formule "ACAB" (2). Tous les flics sont bien des bâtards. Ils sont et resteront les larbins de la bourgeoisie dont ils protègent les intérêts et assurent, jusqu'à maintenant, la pérennité.
La classe capitaliste a comme seule perspective la dégradation de nos conditions de vie à une large échelle et tous les prolétaires d'ici et d'ailleurs en font l'amère expérience. Face aux luttes que nous menons pour contrecarrer ce funeste destin, ils ont clairement fait le choix d'augmenter drastiquement la répression, autant par de nouvelles lois répressives que par le fait de donner carte blanche aux forces de l'ordre, comme à Sainte Soline. Nous devons en prendre acte et porter collectivement l'idée qu'il est hors de question de participer à une lutte sans des protections efficaces et des capacités de résistance. Nous ne sommes pas des martyrs.
Néanmoins, notre force n'a pas grand chose à voir avec une histoire de champ de bataille. Notre force, c'est notre nombre, notre place dans la société et le monde meilleur auquel nous aspirons. Contre les quelques organisations de dirigeants et de bureaucrates qui souhaiteraient nous ramener à la maison une fois leur place au soleil acquise sur notre dos, il nous faut mille façons de nous organiser à la base par et pour des solidarités concrètes, à destination des camarades du mouvement mais aussi, et peut-être surtout, à toutes celles et ceux qui rejoindront les élans révolutionnaires futurs.
Force aux camarades actuellement dans le viseur des Etats.
Vive la Révolution !
A vite dans les luttes.
Le S."
(1) : un mot est effacé sur mon exemplaire du journal.
(2) : All cops are bastards.
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Discours de Justine Triet, Palme d'Or du Festival de Cannes 2023, le 29 mai 2023.
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Lettre ouverte d'Adèle Haenel à l'hebdomadaire Télérama (n° 3826 du 10 mai 2023, pp. 31 et 32)
"J'ai décidé de politiser mon arrêt du cinéma pour dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels et, plus généralement, la manière dont ce milieu collabore avec l'ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu'il est. Disons-le clairement : alors que la biodiversité s'effondre, que la militarisation de l'Europe s'emballe, que la faim et la misère ne cessent de se répandre, quelle est cette obsession du monde du cinéma -collégialement réuni aux César, en promotion pour ses films- de vouloir rester "léger" ? De ne surtout parler de "rien". Dans un contexte de mouvement social historique, on attend de voir si les pontes du cinéma comptent -comme les sponsors de l'industrie de luxe- sur la police pour que tout se passe comme d'habitude sur les tapis rouges du Festival ce Cannes. Remplir de vent l'espace médiatique a un but, celui de rendre l'ordre bourgeois aussi naturel que le bleu du ciel et de rendre inaudibles, marginales, les voix de celleux qui organisent la résistance pour que tous les humains puissent vivre dignement et qui essayent d'arracher un avenir à cette planète. Continuer de rendre désirable ce système est criminel. Il y a urgence : il n'y a plus d'avenir vivable pour personne à très court terme dans le cadre du capitalisme. Il est urgent de vocaliser cette alarme le plus fort possible. Mais elles et eux toustes ensemble pendant ce temps se donnent la main pour sauver la face des Depardieu, des Polanski, des Boutonnat (1). Ça les incommode, ça les dérange que les victimes fassent trop de bruit, ils préféreraient qu'on continue à disparaître et crever en silence. Ils sont prêts à tout pour défendre leurs chefs violeurs, ceux qui sont si riches qu'ils se croient d'une espèce supérieure, ceux qui spectacularisent cette supériorité en se vautrant dans le bruits de cochon, en chosifiant les femmes et les subalternes. Les chefs se lèvent et pètent, les larbins du capital ricanent et applaudissent. Ils sont agrippés à leur coupe de champagne rosé, prêts à chanter à ces ultra-riches lobotomisés par le pouvoir toutes leurs plus belles chansons pour leur dire qu'ils seront toujours les plus innocents. Que c'est vrai, les pauvres sont pauvres et c'est malheureux, que les femmes sont violées et c'est malheureux aussi, mais que ce n'est la faute ni des riches ni du système qui les exploitent. Et d'ailleurs la grande industrie produit à dose homéopathique des films sur les pauvres héroïques et des femmes exceptionnelles, histoire de capitaliser toujours davantage sur notre dos sans donner aucune force à notre mouvement. Que tout le monde reste bien à sa place. Je le redis : la HONTE. Face au monopole de la parole et des finances de la bourgeoisie, je n'ai pas d'autres armes que mon corps et mon intégrité. De la cancel culture au sens premier : vous avez l'argent, la force et toute la gloire, vous vous en gargarisez, mais vous ne m'aurez pas comme spectatrice. Je vous annule de mon monde. Je pars, je me mets en grève, je rejoins mes camarades pour qui la recherche du sens et de la dignité prime sur celle de l'argent et du pouvoir. Depuis 2019, je poursuis mon travail artistique dans la collaboration théâtrale et chorégraphique avec Gisèle Vienne. C'est une actrice qui construit une des œuvres les plus puissantes que j'aie jamais rencontrées. Face au détachement, à la vacuité et à la cruauté que l'industrie du cinéma érige en principe de fonctionnement, le sens, le travail et la beauté qu'elle met en permanence en jeu sont une lumière qui me permet de garder la foi dans ce que peut vouloir dire la puissance de l'art".
(1) : Note de la rédaction de Télérama : "dans ces affaires, les trois hommes contestent les faits qui leur sont reprochés".
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