samedi 29 avril 2023

VIVRE : RÉGULATION ET CIRCULATION DES ÉNERGIES.

 (Ceci est le résumé d'une communication que j'ai faite le dimanche 16 avril 2023 au Plan d'Aups dans le cadre d'un stage organisé par l'Institut de Yoga).

"Notre intelligence est incapable de se représenter la vraie nature de la vie"(Bergson, l’Évolution Créatrice, intro.). De facto la vie a été, en Occident, soit réduite à un simple mécanisme biologique, soit élevée au rang de mystère insondable et, pour cette raison, imputée à un miracle divin. Nous allons défendre l'idée que la vie n'est ni un miracle, ni un mécanisme mais un système tout à la fois chaotique et particulièrement ingénieux d'auto-régulation et de circulation des énergies. Pour cela, nous pointerons ce qui, dans "notre intelligence" nous empêche de saisir "la vraie nature de la vie", puis nous nous tournerons alternativement vers la physique moderne (dont physique quantique) et vers les sagesses traditionnelles (dont Tao), deux courants de pensée aussi éloignés historiquement, géographiquement et méthodologiquement qu'intuitivement proches l'un de l'autre.

dimanche 9 avril 2023

DE QUOI "DÉMOCRATIE" EST-ELLE LE NOM ?

Soit le mythe aussi fameux que fumeux dont Luc Ferry se fait l'écho lorsqu'il dit que "de fait, nous ne sommes tout simplement plus capables ne serait-ce que d'imaginer un régime légitime autre que la démocratie. [...] [Fukuyama]1 suggère que les principes de légitimité auraient tous été plus ou moins explorés au fil de l'histoire, jusqu'à ce que le plus conforme aux exigences fondamentales de l’humanité s'impose à nous"(Ferry, l'Anticonformiste). Soit maintenant une expression géographiquement et historiquement située de ladite "démocratie" : "la France [qui] est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale [dans laquelle]  la souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum" (Constitution du 4 octobre 1958, dite Constitution de la V° République, art. 1 et 3). Soit, enfin une référence on ne peut plus classique au grand penseur français de la démocratie : "les peuples modernes qui se croient libres ont des représentants […]. Quoi qu’il en soit, à l’instant qu’un peuple se donne des représentants, il n’est plus libre, il n’est plus" (Rousseau, du Contrat Social, III, xv). À la lumière de ces quelques textes et d'autres encore (cf. notamment, l'article de Frédéric Lordon, les Demeurés de la Légitimité) confrontés à l'hubris d'une bande de Tontons Macoutes2 auto-proclamés représentants de notre République bananière afin d'imposer à coup de matraques et de grenades une "réforme des retraites" qui n'est soutenue que par une bande de soudards ivres de haine, de pouvoir et d'argent mais rejetée par 90 % des travailleurs (-euses), nous nous demanderons donc de quoi le mot "démocratie" est le nom ou, plus exactement, de quelle pathologie ce flatus vocis est devenu le symptôme.